Renouée du Japon

(Reynoutria japonica = Polygonum cuspidatum)

Famille des Polygonacées

Drapeauangleterre

Japanese knotweed

Drapeauallemand

Japanischer Staudenknöterich

Drapeauespagne

Hierba nudosa japonesa

Synonyme : renouée à feuilles pointues

Cueillette :

  • jeunes pousses, de mars à mai

Les pousses se récoltent lorsqu’elles sont encore tendres, avant que les feuilles ne se développent, Au Japon, on les blanchit préalablement en les recouvrant de feuilles pendant leur croissance.

Les tiges ayant commencé à se développer peuvent être pelées et utilisées comme les jeunes pousses

Habitat : bords des eaux, lieux incultes

Description de la plante :

  • grande plante vivace de 1 m à 2 m 50
  • grandes tiges dressées, sillonnées et creuses, rougeâtres, semblables à des cannes de bambou
  • grandes feuilles de 10 à 15 cm de long, longuement pétiolées, largement ovales, aiguës au sommet, tronquées ou arrondies à la base, parcourues de nombreuses veines en réseau. Les tiges feuillues forment des zigzags caractéristiques 
  • très petites fleurs blanchâtres, parfois teintées de vert ou de rose, groupées en larges panicules à l’aisselle des feuilles. La floraison a lieu d’août à octobre
  • les fruits sont de petits akènes à 3 angles, bruns et luisants

Particularités de la plante :

  • le nom de Renouée fait référence à l’aspect de la tige aux nœuds très renflés
  • plante envahissante, formant de vastes colonies
  • sa croissance peut être de 1 à 8 cm par jour
  • saveur acidulée rappelant celle de la rhubarbe
  • au Japon, en temps de guerre, les feuilles séchées ont servi de succédané au tabac
  • la renouée du japon était autrefois cultivée pour le fourrage, vu leur grande productivité. C’est dans ce but qu’elles ont été introduites sur notre continent

Propriétés médicinales :

  • les jeunes feuilles malaxées sur des éraflures qui saignent stoppent l’hémorragie (propriété astringente) et calment la douleur
  • le rhizome séché et les jeunes feuilles de la renouée sont utilisés comme matière médicale en Chine. Ils sont inscrits à la pharmacopée chinoise (1999). Le rhizome est utilisé comme analgésique, antipyrétique, diurétique, expectorant, dans le traitement de la bronchite chronique, l’hépatite, la diarrhée, le cancer, l’hypertension, l’athérosclérose, la leucorrhée, brûlure et morsure de serpent
  • la renouée du Japon est la plante connue pour être la plus riche en resvératrol, une molécule trouvée aussi dans le vin rouge. Elle est ainsi la source principale pour l’extraction du resvératrol, un anti-oxydant utilisé pour ses effets sur le ralentissement du vieillissement cellulaire et dont les autres propriétés donnent lieu à des centaines d’études cliniques publiées par an

Toxicité :

  • la renouée du Japon contient de l’acide oxalique qui produit des oxalates solubles (oxalate de calcium en particulier) et qui sont irritants pour l’organisme. Ils peuvent provoquer la formation de calculs et inhibent l’absorption de calcium. C’est pourquoi elle ne doit être employée qu’avec modération. Les personnes souffrant de troubles rénaux, hépatiques, arthritiques ou lithiasiques devront s’en abstenir

Utilisations culinaires :

  • jeunes pousses macérées au vinaigre, utilisées comme des cornichons (en sauce rémoulade par exemple)
  • jeunes pousses cuites à la vapeur ou sautées à l’huile pour accompagner du poisson
  • jeunes pousses cuites en confitures ou en compotes
  • tiges de jeunes pousses taillées en bâtonnets et pochées au sirop
  • feuilles cristallisées au sucre pour décorer les desserts
  • les Japonais en préparent une sorte de choucroute, en la conservant au sel dans un  récipient, pressée sous une lourde pierre. Ils consomment également les racines après les avoir fait macérer dans l’eau et cuire