Sapin de Douglas
(Pseudotsuga menziesii = Pseudotsuga douglasii)
Famille des Pinacées
Douglas fir
Gewöhnliche Douglasie
Abeto de Douglas
Synonyme : Douglas vert, Douglas de Menzies, pin d’Oregon
Cueillette :
- jeunes pousses, de mars à mai
- cambium, de mars à avril
- jeunes inflorescences mâles, d’avril à mai
- tout jeunes et tendres cônes, de mai à juin
- graines, d’août à septembre
Ne ramassez que le feuillage dont le vert clair tranche nettement sur celui des aiguilles plus âgées, trop coriaces pour pouvoir être utilisées autrement qu’en tisane.
Habitat : forêts
Description de la plante :
- arbre à croissance rapide pouvant mesurer 100 m de haut dans son pays d’origine, et vivre plus de 500 ans. Chez nous, les Douglas mesurent jusqu’à 50 m et vivent 150 ans. À l’état jeune, la silhouette est conique et la cime pointue
- chez les jeunes arbres, l’écorce est lisse, grisâtre pourvues d’ampoules résineuses, avec l’âge devenant liégeuse, écailleuse, profondément fissurée virant au brun-rouge foncé
- les aiguilles sont courtes et minces, de 1,5 à 3 cm de long, aplaties, souples et molles, vert brillant dessus, rayées de 2 bandes longitudinales vert pâle, beaucoup moins marquées que le sapin blanc. Elles dégagent, quand on les froisse, une odeur de fruit de la passion, avec des nuances d’agrumes et de résine, parfum dû à une huile essentielle renfermant du limonène (comme l’essence de citron)
- les cônes apparaissent en avril-mai. Ils sont mûrs en octobre de la même année. Ils pendent et mesurent de 5 à 10 cm. Leur particularité réside dans la présence de bractées trifides (à trois pointes) saillantes, appliquées sur les écailles du cône. Les écailles s’ouvrent, comme chez tous les conifères, avec la chaleur pour libérer les graines
Particularités de la plante :
- originaire de l’ouest de l’Amérique du Nord, il a été découvert par Menzies en 1795 et introduit en Europe en 1827 par David Douglas, qui lui a laissé son nom
- le Douglas a un effet sur le sol moins acidifiant que d’autres espèces, comme l’épicéa ou le pin sylvestre, ses aiguilles se dégradant assez vite
- le bois possède de très bonnes qualités : dur, résistant, très durable. On le destine à des usages multiples : charpentes, poteaux, construction navale, menuiserie et même ébénisterie
- les feuilles renferment une huile essentielle contenant du limonène (d’où leur saveur citronnée) et sont riches en vitamine C
- la seconde écorce (cambium) est comestible crue, mais elle est nettement meilleure après cuisson. Le cambium est principalement une nourriture de survie. On ne doit jamais le récolter tout autour du tronc d’un arbre car on causerait ainsi la mort de ce dernier
- la résine est comestible est nutritive, mais sa consistance poisseuse et son goût amer ne la rendent pas très agréable. On confectionne cependant de délicieux bonbons expectorants en la faisant cuire avec du miel
- on obtient de la résine du sapin de Douglas, comme de celles du pin, la térébenthine. On en distille l’essence de térébenthine, utilisée dans l’industrie comme solvant pour peintures, vernis, cires, cirages, … Le résidu solide de distillation, la colophane, sert à faire de la cire, des vernis, des savons, …
Propriétés médicinales :
- les bourgeons, et parfois la résine, sont utilisés pour leur propriétés diurétiques, balsamiques, anti-inflammatoires, expectorantes et antiseptiques bronchiques. Ils sont utilisés sous forme d’essence, d’huile essentielle, voire de décoction, notamment pour produire des sirops ou des pastilles contre la toux. On les emploie également en infusions, gargarismes ou inhalations.
- des aiguilles est extraite une huile essentielle riche en pinène. C’est un excellent antiseptique respiratoire, bactéricide, décongestionnant, anti-inflammatoire, hypotensif et tonique utilisé en usage externe pour traiter les affections broncho-pulmonaires, les crises d’arthrites, rhumatismes ou tendinites, et aussi les problèmes de peau (plaies, eczéma, mycoses et ulcères)
- le cambium est expectorant. En usage externe, il est vulnéraire
- la térébenthine a des propriétés antiseptiques, stimulantes, expectorantes et diaphorétiques
- l’essence de térébenthine est antiseptique, vermifuge et rubéfiante
Toxicité :
- la térébenthine doit être utilisée à faible dose car elle peut être irritante pour la peau et peut provoquer des lésions intestinales et rénales
- ne pas confondre avec l’if qui est toxique
Utilisations culinaires :
- jeunes pousses crues additionnées aux salades, en pestos, beurres, moutardes, …
- jeunes pousses en desserts (mousses, sorbets, ganaches, tempura, …), enrobées de chocolat, en gelées, liqueurs, sirops, …
- cambium en légume cuit ou séché en farine
- jeunes inflorescences mâles (chatons), emplies de pollens, crues ou cuites. On peut les confire au sucre, en faire un sirop
- jeunes cônes tendres en liqueurs, vinaigres, sirops
- les graines, pignons, bien que petits, peuvent être consommés comme les pignons de pins vendus dans le commerce (en pestos, dans des gâteaux, des desserts, grillés à la poêle et servies en accompagnement de salades, légumes cuits)
Vidéos :
- Le Chemin de la Nature (FR) :
- Plantes Sauvages Comestibles (FR) :
- Essbare Natur mit Martina Merz (DE) :
- Natur – Gesundheit – Wildkräuter (DE) :
