Pissenlit

(Taraxacum officinale)

Famille des Astéracées (Composées)

Drapeauangleterre

Common dandelion

Drapeauallemand

Gewöhnlicher Löwenzahn

Drapeauespagne

 Diente de león

Synonyme : dent de lion, salade de taupe, florin d’or

Cueillette :

  • racines, feuilles, boutons floraux, capitules, presque toute l’année (floraison surtout d’avril à septembre)

Habitat : jardins, prairies, friches, bois clairs, chemins

Description de la plante :

  • plante vivace acaule de 3 à 50 cm renfermant dans toutes ses parties un latex caoutchouteux de couleur blanche
  • tige simple, creuse, rosée, glabre, totalement dépourvue de feuilles
  • feuilles toutes étalées en rosette, de taille et de forme très variables. Généralement divisées en lobes aigus dirigés vers le bas, parfois seulement plus ou moins dentées, voire même presqu’entières
  • fleurs toutes ligulées, d’un beau jaune d’or. Réunies en capitules plus ou moins gros entourés d’un involucre de bractées allongées et aiguës, solitaires à l’extrémité de la hampe florale
  • les fruits sont des akènes à longs becs avec une aigrette de soie, formant une boule duveteuse bien connue
  • la racine est charnue, brune à l’extérieur, blanchâtre à l’intérieur, profondément enfoncée dans le sol

Particularités de la plante :

  • le nom “pissenlit” est attesté dès le XVe siècle ; il provient des propriétés diurétiques de la plante, littéralement “pisser au lit” soit uriner au lit
  • le pissenlit commun est aussi connu sous le nom de “dent-de-lion”, lié à la forme recourbée de ses feuilles. Cette expression est notamment à l’origine du terme anglais “dandelion” ou allemand “Löwenzahn”
  • plante amère
  • la plante renferme dans toutes ses parties un latex caoutchouteux de couleur blanche
  • les feuilles sont riches en protéine, en provitamine A et en vitamine C. Elles contiennent aussi d’intéressantes quantités de vitamines B1, B2 et E ainsi que de divers sels minéraux
  • en laissant le latex s’écouler le long du doigt, celui-ci sèche et forme un élastique. Le “Taraxacum kok-saghyz”, plus communément appelé “pissenlit russe”, a été cultivé à grande échelle dans l’Union Soviétique entre 1931 et 1950 pour supplanter l’hévéa brésilien. Des recherches au début du XXIe siècle, surtout en Allemagne, portent à nouveau l’attention sur le Pissenlit à caoutchouc qui peut contenir jusqu’à 5 % de son poids sec en caoutchouc

Propriétés médicinales :

  • la plante entière est un tonique amer doué de vertus stomachiques, cholagogues, dépuratives, laxatives et diurétiques
  • les pissenlits ont la réputation de stimuler et d’apaiser le foie ; le pissenlit est utile contre les problèmes de foie, contre l’engorgement du foie et les soucis de vésicule biliaire
  • les feuilles de pissenlit sont réputées pour favoriser l’élimination de l’urine. Elles peuvent ainsi être utilisées en cas de rhumatismes et dans la prévention des calculs rénaux
  • la plante augmenterait aussi l’élimination de l’eau et peut ainsi être conseillée en cas de rétention, d’insuffisance rénale, de cellulite ou encore d’obésité
  • des recherches menées en 2006 ont également mis en avant les bienfaits anti-oxydants, anti-cancéreux et anti-diabète du pissenlit
  • d’autres recherches ont indiqué que le pissenlit pouvait soulager les crampes intestinales, la constipation et la diarrhée

Toxicité :

  • le pissenlit est contre-indiqué en cas d’occlusion des voies biliaires, d’obstruction intestinale, de calculs biliaires ou d’ulcères du duodénum. En cas d’insuffisance rénale ou de troubles cardiaques, consulter un médecin avant la prise de pissenlit

Utilisations culinaires :

  • feuilles en salades ou cuites en légumes
  • boutons floraux conservés dans du vinaigre à la façon des câpres
  • fleurs utilisées en desserts (gelées, mousse), mais aussi pour préparer une tisane, un vin (le “dandelion wine” des anglo-saxons) ou un miel
  • les racines torréfiées, comme la racine de chicorée, sont un bon succédané du café